Reconnais la résistance au changement
Parfois, la peur de changer est plus grande que notre malaise. On préfère rester dans l’inconfortable connu que d’aller vers l’inconnu confortable. Ça te dit quelque chose? C’est la résistance au changement.
Je te propose un exercice. Tu te retrouves dans une situation où tu n’es pas ou n’es plus bien. Pose-toi la question suivante et visualise : si tu ne changes rien à cette situation, qu’arrivera-t-il? Ensuite, à l’inverse, imagine-toi dans un an, mais cette fois après avoir fait le changement. Comment te vois-tu? Quelle option t’apparait la plus avantageuse?
Rappelle-toi que de changer pour changer n’est peut-être pas nécessaire. Mais si oui, et que tu comprends qu’un changement s’impose, mais que tes peurs te paralysent, tu dois comprendre pourquoi.
Les différents visages de la résistance au changement
La résistance au changement peut se manifester de différentes façons. Le plus important, c’est de les reconnaître et les identifier rapidement pour comprendre les raisons de cette résistance. Prends le temps de comprendre les raisons sous-jacentes. Il peut s’agir de peurs liées à l’inconnu, d’une crainte de perte de contrôle, de préoccupations concernant l’impact sur ta vie personnelle ou professionnelle. Ou encore, de croyances et de valeurs qui entrent en conflit avec le changement proposé.
Pour t’aider à t’observer, voici cinq visages de la résistance.
1. Négativité et Critique
C’est souvent la première manifestation, parce qu’on réagit au lieu de prendre le temps de réfléchir. On n’est pas content, on critique le tout et on remet en question la décision d’un tel changement. Souvent aussi, on a tendance à pointer les aspects négatifs ou les risques (potentiels) avant même de regarder les avantages.
Pis là, comprends-moi bien. C’est important de faire l’avocat du diable de temps en temps. C’est correct de vouloir prévenir d’éventuelles problématiques, mais disons que tout est dans la façon de le faire. Moi, tu le sais, j’adore le feedback. J’aime aussi avoir le point de vue des personnes qui voient les angles morts. Par contre, je n’aime pas avoir l’opinion de chialeux. Tu comprends la différence.
2. La peur de l’inconnu
La peur de l’inconnu, c’est un sentiment normal. C’est une réaction naturelle au changement. On a peur des conséquences imprévues du changement et on s’inquiète de ne pas savoir à quoi s’attendre ou comment s’adapter aux nouvelles circonstances. C’est donc tout à fait normal et c’est surtout correct de le nommer. Souvent, quand « on nomme l’éléphant dans la pièce », comme on dit, ça aide à dédramatiser la situation. Et tu le sais déjà : analyser le pourquoi ça nous fait peur, ça peut nous aider à comprendre bien des choses.
3. Confort dans la routine
Plusieurs personnes ont de la misère à sortir de leur zone de confort et préfèrent rester dans leurs routines familières. Et ce, même si elles ne sont pas optimales. Ici, on peut encore parler de peur, c’est-à-dire, la peur de perdre ses habitudes, sa stabilité. Mais c’est aussi que ça demande du courage de sortir de sa zone de confort. Mais ô combien c’est payant de le faire!
4. Perte de contrôle
Dans le changement, on peut craindre de perdre le contrôle sur notre façon de travailler, notre environnement ou même notre vie. On peut même se sentir menacé ou vulnérable face à l’incertitude de la situation.
Mais n’oublie pas la chose la plus importante : tu as toujours le contrôle sur ton attitude et ta façon de voir les choses. Même si l’on doit éviter de faire des généralités dans la vie – et dire « toujours », c’en est une normalement –, voilà tout de même une exception : tu peux TOUJOURS contrôler ton attitude. Ce n’est pas toujours facile, mais ça s’apprend. 😊
5. Sentiment de perte
Le changement peut impliquer la perte de certaines habitudes, relations ou privilèges, ce qui peut générer un sentiment de deuil ou de tristesse chez certaines personnes. Si c’est le sentiment que tu as, demande-toi plutôt ceci : que vas-tu gagner dans ce changement? Je suis certaine que tu ne fais pas juste perdre, c’est quasi impossible. Trouver le point positif à ce changement est le premier pas vers la résilience et non la résistance au changement.
La connaissance de soi pour déjouer la résistance
Apprendre à bien te connaître te permet de comprendre tes propres réactions émotionnelles, tes peurs et tes préoccupations face au changement.
La connaissance de soi permet aussi de reconnaître tes propres limites et de savoir quand demander de l’aide ou du soutien pour surmonter tes défis liés au changement. Elle favorise également l’empathie envers les autres, car elle te permet de comprendre et de prendre en compte leurs perspectives, leurs émotions et leurs besoins lors de la gestion de la résistance au changement.
Savoir-être avant de savoir-faire
La gestion du changement est un passage obligé vers la personne que tu veux devenir. Accompagné de tes saboteurs devenus tes alliés. De tes peurs transformées en puissance intérieure. De ton ego devenu passager contrôlé et calmé. D’une solide connaissance de soi. Et de ton cœur, ce guide insoupçonné trop souvent ignoré.
Je vais plus loin dans le podcast Entrepreneur Solutionneur, si ça t’intéresse :
