Je suis vulnérable… Ouin, pis?

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Je suis vulnérable… Ouin, pis?

Es-tu vulnérable? Bon, OK, tu dois bien te demander pourquoi je te pose cette question. Je vais prendre un détour, mais je te promets qu’il sera intéressant.

T’arrive-t-il parfois, toi, de sentir que tu es à bout (ou à boutte!)? D’avoir l’impression que tu as un petit peu trop poussé la machine? D’avoir le sentiment que ta journée s’est passée comme si tu avais eu un couteau sur la gorge ou un gun sur la tempe du matin au soir? De sentir un genre de vide mental? D’avoir encore de l’énergie physiquement, mais mentalement, c’est zéro, plus rien, pus de jus? Comme la télévision avec les barres de couleurs à la fin des « programmes ». Tu connais? Autant l’image que le ressenti? 😊 Tu es peut-être trop jeune pour connaître ça, alors la voici.

Télé

Ça m’amène à te demander : comment arrives-tu à tes vacances généralement? Dis-moi si ce scénario te parle :

Tu travailles jusqu’à minuit la veille de partir. Au moment du départ, tu arrives en coup de vent, essoufflé, te demandant encore comment tu as réussi à ne pas manquer l’avion, le bateau ou tout simplement le premier jour des vacances. Il te faut minimum trois jours pour commencer à réaliser que tu es en vacances. Tout ça pour arriver à « décompresser ». Et pendant tes vacances, tu penses au retour.

Le sentiment de « trop »

Ah… ce sentiment de « trop » (trop à faire, trop à voir, trop à réfléchir, trop tout).

Précipice

Tu as compris que je voulais te faire rire un peu avec mon image et te faire réfléchir avec mon scénario. En parlant d’image, j’en avais une, avant, qui représentait justement ce sentiment de « trop ». Ce sentiment d’être allé juste assez loin (mais pas trop encore), car heureusement, cette image me frappait en pleine face avant qu’il soit justement… trop tard. Mon image à moi, c’était le précipice.

 

Je dis c’était, car ça fait longtemps que je ne l’ai pas vue. La dernière fois (est-ce pire, est-ce mieux?), je me suis vue poser un genou par terre. Et me semble qu’avant, je restais en équilibre sur le bord du précipice, sans tomber, parce que souvent il y avait des bras pour me retenir. Juste à temps, mais je te le dis, vraiment juste à temps. Et la dernière fois, c’est là que j’ai posé mon genou par terre. Je te le raconte, parce que c’est important.

Mettre un genou par terre.

C’était une journée comme les autres. Du moins, c’est ce que je pensais. Une journée normale, jusqu’à ce que je ressente une boule dans l’estomac. Une boule bizarre, difficile à définir. Je n’avais pas de misère à respirer, pas encore, mais je sentais l’inconfort. Je sentais qu’il y avait quelque chose qui ne passait pas. Mais quoi? Une émotion? La peur? Le sentiment de ne pas être assez. De ne pas en faire assez. Le fameux précipice sous mes pieds.

Et là, je me suis parlé.

– « Voyons donc, vouère que tu as le temps de perdre ton temps avec ça! »

– « Tu es forte, tu es solide, on compte sur toi. Remonte tes manches, secoue-toi et avance. »

– « Ravale! Ça ne sert à rien de laisser tes émotions prendre le dessus. »

– « De quoi tu vas avoir l’air? »

– …

Et puis merde. Je pose un genou par terre. Avant de tomber. J’en ai assez de jouer la femme forte. J’ai besoin, moi aussi, de me poser. D’arrêter. De réfléchir à la suite. J’ai besoin de ne pas toujours être la joie incarnée. J’ai besoin de m’écouter. J’ai besoin d’une main pour m’aider à me relever et m’accompagner dans ce moment de vulnérabilité. J’ai juste besoin de ne plus tenir tout à bout de bras et de me décharger un peu.

Parlons-en de la vulnérabilité.

Si je demandais à mes lecteurs de me dire ce qu’est pour eux la vulnérabilité, je suis persuadée que j’entendrais des mots comme honte, peur, mince estime de soi, fragilité, faiblesse… Mais j’ai le goût de te dire qu’il est impératif d’utiliser les mots joie, créativité, légèreté, amour, relation et authenticité.

Parce que la vulnérabilité ce n’est ni confortable ni atroce, mais nécessaire.

La vulnérabilité, c’est aussi la volonté d’accepter de faire quelque chose alors qu’il n’y a aucune garantie de réussite.

La vulnérabilité, c’est accepter de se montrer vraiment, d’être vrai.

Être vulnérable, c’est être vivant.

La vulnérabilité, c’est accepter qui nous sommes.

C’est difficile, voire impossible, de TOUJOURS être dans la performance. De toujours être au top. En tout cas, si ce n’est pas impossible, c’est très certainement épuisant. Et de refouler constamment sa vulnérabilité, de l’engourdir, peut entraîner des conséquences négatives. Stress. Relations superficielles. Épuisement. Difficultés à résoudre des problèmes ou même à simplement les voir.

Je suis vulnérable, et c’est tant mieux.

Ce n’est pas en cachant la poussière sous le tapis qu’elle va disparaître. Ça te dit quelque chose cette phrase? Fais plutôt l’inverse. Reconnais ta vulnérabilité, ne la balaie pas sous le tapis. Car ça peut être le point de départ d’un processus de croissance personnelle, d’acceptation de soi et du développement de la résilience. Vois-tu tout le potentiel?

De mon côté, j’ai compris qu’accepter sa vulnérabilité vient aussi avec le fait d’arrêter de contrôler et de vouloir tout prévoir. J’ai encore du chemin à faire, tu vas me dire 😊, mais au moins, je le sais. J’en prends conscience. Et c’est avec vulnérabilité que je ris de moi quand je m’entends essayer de contrôler l’autre ou la situation. Et surtout quand j’essaye de prévoir ce qui de toute façon va se passer comme il se doit!

Lorsque tu es vulnérable, tu dévoiles ton authenticité et ta capacité à ressentir profondément. Être vulnérable signifie aussi prendre des risques et faire preuve de courage en s’exposant à la possibilité de blessures ou d’échecs. Mais c’est là qu’on grandit, parce qu’on apprend et on évolue.

Et dis-toi qu’être vulnérable ne fait que te rendre encore plus humain.

Penses-y!

Et si tu sens que c’est trop, mais qu’il n’est pas encore trop tard, regarde du côté de ta charge mentale. Lis ou relis mon article sur le sujet. Et si tu dois lâcher prise, reviens ici pour lire sur le lâcher-prise. 😉

Ou fais-moi signe et on en jase!

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